nom Maison de Retraite, Restructuration et extension
ville Soultzmatt
département 68
fin des travaux 2020
architecte Mongiello & Plisson
architecte coloriste Nathalie Siegfried
ingenieur fluides OTE Ingénierie
ingénieur structure Hagenmuller
graphiste Arthur Reboul Salze

UN ETABLISSEMENT ADAPTÉ AUX NOUVEAUX HANDICAPS DES RESIDENTS

Cet établissement fut édifié à une époque où les pensionnaires étaient plus jeunes que ceux d’aujourd’hui. Ils étaient moins sujets à des handicaps moteurs et souffraient moins de troubles d’orientation. Les programmes des maîtres d’ouvrages prévoyaient un petit local pouvant accueillir deux fauteuils roulants, en cas de besoin. Aujourd’hui, nombreux sont les pensionnaires qui se déplacent en fauteuil. La tentation du post-modernisme amenait certains architectes à multiplier les mises en scène, visuellement et fonctionnellement encombrantes. Cela se caractérisait, ici, par une redondance de poteaux qui ne se justifiaient pas pour des raisons structurelles, mais uniquement décoratives.
Nous souhaitons préparer, au mieux, le nouvel EHPAD attendu que les résidents seront de plus en plus âgés et nécessiteront, par conséquent, de plus en plus d’accompagnement et de surveillance.

ANTICIPER
C’est pourquoi si, aujourd’hui, le programme ne prévoit de doter que le niveau 3 d’une salle de soins et de sa salle de préparation, nous proposons d’anticiper l’évolution de l’établissement en permettant de créer, plus tard, l’équivalent au niveau 4. De plus, nous proposons de situer ces locaux de soins au cœur des unités de vie pour en faciliter la surveillance.

SURVEILLER
Les unités sont agrandies de telle sorte que le maintien des escaliers actuels ne soit pas nécessaire. Les nouvelles salles de bains sont réalisées dans ces anciennes cages. Cela permet de limiter les extensions.
De plus, les circulations des deux extensions sont axées sur les couloirs actuels. Ainsi celles de l’aile est sont entièrement sous surveillance du poste de préparation de soins, leur longueur est réduite pour le personnel.

FACILITER LES DEPLACEMENTS
La linéarité des distributions des unités et la suppression de certains poteaux rendent plus aisées les manœuvres des fauteuils roulants et des chariots du personnel. Une harmonie de couleurs apaisantes, constitue des repères pour les personnes désorientées.
Au niveau 4, un éclairage naturel zénithal marque les entrées des chambres. Des protections solaires sur les hauts-jours évitent les surchauffes d’été.

OFFRIR AUX RESIDENTS DES POINTS D’OBSERVATIONS SOUS LE CONTRÔLE DU PERSONNEL
Les personnes âgées aiment s’installer à des endroits leur permettant d’observer la vie de l’établissement ou de la cité. En extrémité des circulations, elles auront des points de vue sur l’église et son enclos, à l’ouest, et sur la ville, à l’est. Comme au niveau de l’accueil, les résidents, installés dans les salons du niveau 3, seront rassurés par la proximité du personnel soignant. Au niveau 4, l’espace est très dégagé pour un espace de rencontre confortable. Plus tard, un poste de soins et de préparation pourra dédoubler celui du niveau inférieur. Le maître d’ouvrage décidera, peut-être, d’aménager tout de suite ces derniers.

DES CHAMBRES PERSONNALISÉES
Il est recherché douceur et intimité. Les chambres sont personnalisées par une gamme élargie de couleurs et de papiers peints qui racontent des histoires à ceux qui veulent s’y laisser entraîner. Sans allège, les fenêtres des chambres, s’apparentent à des portes fenêtres et garantissent une grande luminosité maîtrisée par des brises soleil orientables. Les garde-corps en verre permettent de les vivre comme des balcons, et garantissent une belle vue que les patients soient couchés, assis ou debout.

UN ETABLISSEMENT MINIMISANT SON IMPACT SUR LE VOISINAGE
La compacité des extensions permet :
à l’ouest, de contenir le projet sans dépasser le mur séparatif de pierres et de se maintenir à distance de l’église, le mur est maintenu à son emplacement actuel. Il est simplement interrompu au droit de la nouvelle construction.
à l’est, de ne pas pénaliser les voisins, notamment grâce au déplacement d’une chambre de l’unité du niveau 4, vers l’aile ouest et de préserver la grange existante sur la parcelle 117.